L’hôtel Intercity à la gare centrale de Francfort s’inscrit dans la continuité des constructions historiques et impressionne avec sa façade unique et ingénieuse.
Dans le cadre de la transformation du quartier de la gare centrale de Francfort, la place de la gare au sud devient un carrefour routier central et le site d’un nouvel hôtel du groupe Steigenberger. Jusqu’au début des années 1960, un carré d’immeubles historiques s’élevait à cet emplacement. La nouvelle construction de l’hôtel suit le tracé urbain historique, ferme le parvis sud de la gare, recréé, à l’ouest par une hauteur de bâtiment raisonnable et redonne à la Mannheimer Straße son cadre urbain historique à l’ouest.
Le cubage de l’édifice s’inscrit dans la continuité de l’îlot d’immeubles existant dans l’environnement immédiat. Des éléments de l’ancien bâtiment historique - une usine de parfums - ont été repris dans la forme et la conception de l’édifice : la structure fermée, les angles adoucis et le profilage de la façade. Le bâtiment de 8 étages abrite 400 chambres d’hôtel et dispose d’un parking souterrain de 82 places. L’hôtel a une excellente connexion aux liaisons régionales et supra-régionales ferroviaires et par bus ainsi qu’aux transports urbains.
En raison de son épaisseur, la structure dispose d’une cour intérieure. La toiture est constituée d’un toit plat avec une surface technique au-dessus et un toit à lamelles ouvert qui possède une inclinaison de 44°, analogue aux constructions voisines. Le rez-de-chaussée se démarque par le surplomb des étages supérieurs d’env. 4 m vers le sud et vers le nord. La façade des étages supérieurs est constituée d’éléments en béton architectonique suspendus, avec une surface structurée et une trame perforée, décalée. La société Dreßler Bau GmbH, filiale de Stockstadt sur le Main, a pris en charge la fabrication, la livraison et le montage de la façade suspendue. L’usine de préfabrication de la société avait déjà travaillé avec les architectes de Schneider + Schumacher sur la réalisation de la façade en béton architectonique de presque 4 500 m2. Le projet des architectes de Schneider + Schumacher prévoyait de créer un lien entre les éléments de façade avec leur trame perforée, décalée, avec les chambres à l’arrière. Ainsi, la taille des éléments préfabriqués correspond à la taille des chambres tandis que la forme ondulée correspond aux voilages dans les chambres.
La façade blanche est composée de profilages lisses, ondulés qui se terminent des deux côtés en pointe vers les « portes-fenêtres françaises » tandis que l’épaisseur des panneaux s’affine de 15 à 9 cm en direction de ces ouvertures. Pour obtenir que les vagues se terminent à chaque fois avec la crête aux embrasures de portes alignées en décalé, les longueurs des ondulations devaient être différentes. Les profilages sont encadrés par un ruban de 25 cm de large, finement lavé, de couleur beige.
La construction pentagonale possède des angles arrondis qui, à leur tour, génèrent d’autres ondulations. Cette conception de la surface n’était possible qu’avec des matrices structurelles. En raison des ondulations différentes, il était hors de question d’utiliser des produits de catalogue. L’équipe misa sur des matrices personnalisées de la série UNIQUE de RECKLI.
Le bureau d’études Bau-Consult Hermsdorf prit en charge le traitement technique et construisit les éléments de façade en trois dimensions. RECKLI fabriqua sur cette base des matrices pour 5 longueurs différentes de vagues, 5 angles différents et 2 embrasures de portes alignées en décalé. Pour cela, les experts fabriquèrent dans la menuiserie RECKLI d’abord 12 modèles positifs sur lesquels furent coulés ensuite 14 matrices pour 400 éléments préfabriqués. Pour la production des éléments préfabriqués, les matrices furent collées avec le fond du coffrage pour exclure tout glissement et modification de la taille des vagues.
La production se déroula comme prévu et de façon optimale jusqu’à la fabrication des panneaux d’angle. Au coulage sur les tables vibrantes, la qualité de la surface ne répondait pas aux attentes du fabricant. Un second essai dans un coffrage posé à la verticale fut meilleur, mais pas encore optimal. Au 3ème essai, le béton fut coulé avec haute pression dans le coffrage debout et obtint la qualité voulue. La livraison de la construction eut lieu en avril 2018.